19.2.06

synthèse préparatoire à la rencontre et interview de différents artistes exposant à l'Hospice d'Havré, qu'il s'agisse d'élèves des beaux-arts ou de Majhoub Ben Bella : travail d'analyse picturale par petit groupe réalisé en classe à partir des photographies des tableaux prises par les élèves et de documents accessibles en ligne.

ce tableau est le portrait d'un homme qui fait ressentir l'inquiétude, la tristesse, ou même la pensée... dans un fond très sombre, en noir et blanc.

Le visage est géométrique et les yeux forment deux cercles. Les plis autour de la bouche dessinent un triangle et les joues sont creusées.



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Cette oeuvre de Majhoub Ben Bella est figurative parce qu'elle représente un visage mais aussi abstraite parce que le portrait est caché par de nombreuses couleurs qui sont comme une sorte d'écriture en image à l'ambiance chaleureuse. On dirait qu'au-dessus du portrait noir, Majhoub Ben Bella a entremêlé de multiples couleurs allant du bleu, au rose, au rouge, à l'orange au jaune, au violet, au gris et même au marron. Parmi les couleurs qui parsèment le tableau et qui se croisent, c'est le bleu qui parsème le plus le tableau, et avec le gris qui fait penser aux gros nuages, on dirait que le bleu tombe du ciel comme si la pluie tombait tristement. Mais si on ne regarde que le rose, qui est plus joyeux, on reconstitue une forme décomposée de tortue. On peut alors voir le bleu comme les vagues de l'océan où apparaît un visage à barbe et cheveux noirs qui nous fixe avec des yeux méchants ou terrifiants.
Il faut vraiment entrer dans le détail de l'image pour voir, à travers les formes cachées, la moustache, les cheveux et le visage d'un homme brun qui semble saluer de la main d'un air sévère, comme à l'armée. On peut imaginer qu'il salue quelqu'un.
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Ce récent tableau d'un élève des Beaux Arts de Tourcoing traite du mal. Ce que nous voyons d'essentiel est que quatre hommes entourent et regardent au centre une sorte de Chef avec haine et rage, tout en se moquant de lui.
D'apparence figurative, ce tableau abstrait est basé sur la peur : le portrait du groupe montre, au second plan,des gens méchants et moqueurs qui entourent le personnage central, au premier plan. C'est visiblement le chef parce qu'il porte une couronne de laurier sur la tête comme César. Ce tableau donne une impression de mystère car la réalité semble transformée en cauchemar : les personnages qui évoquent un lointain passé ressemblent à des monstres.

Le décor au troisième plan est très choquant : les couleurs son composées de bandelettes rouges recouvertes d'une fumée verdâtre. Le rouge se retrouve sur les personnages : sur les habits et sur les bouches comme de la viande ou du sang qui coule. En plus des regards qui sont hypocrites et méchants, les formes tordues des têtes et les bouches sont effrayantes.

La symétrie des éléments de la composition du tableau évoque quelque chose de maléfique : le personnage du premier plan, semble fièrement ne rien craindre, alors qu'au deuxième plan, les quatre hommes l'entourent (2 sur chaque côté, à l'arrière et à l'avant) comme s'ils voulaient empêcher le roi de s'échapper.Tout fait penser qu'ils veulent faire du mal à celui qui porte la couronne.
Le premier qui forme le cercle qui entoure le personnage central, à gauche, avec presque pas de cheveux, un gros nez et de petites dents écartées, a une coupure au milieu du front aux reflets marron et semble habillé d'un tissu similaire à celui du décor. L'autre tout gris, à côté, nous fait sortir de la réalité avec sa bouche sanglante plus grande que sa tête . Cette bouche vire au cauchemar en s'ouvrant énormément comme si elle voulait manger la tête du roi. Le suivant n'a pas de cheveux mais de grandes oreilles et un énorme nez ; sa large bouche rouge, son menton découpé au mileu et ses yeux creusés donnent à son regard quelque chose de très méchant... Les visages effrayants et les couleurs froides donnent de ce tableau une impression horrible.

Finalement, ce tableau donne l'impression de montrer une réalité, celle de la vie de César, transformée en cauchemar, ils sont monstrueux.




(à suivre)